Book
Hadji Bektash Veli and the Sufi Brotherhood Bektashiyya
Editor: Vasilyev Dmitri
Еditor: Basharin Pavel
Reviewer: Korotayev Andrey, Sibgatullina Alfina
Москва, 2011, 648 p.
RESUME
Le présent ouvrage est consacré à l’histoire d’une des plus importantes confréries mystiques turcs – Bektachiyya. D’après la tradition ottomane cette
confrérie a été fondée par un mystique érrant Hadji Bektach Veli, originaire
de Khorassan, province historique au nord-est iranien. Le livre est divisé en
dix chapitres avec l’introduction et le conclusion. La monographie est basée
sur les études des sources historiques et de caractére légendaire concernants
la communauté de premiers adhérents de Hadji Bektash Veli en Anatolie et
aux pays adjacents. Parmi les problèmes principales traités par l’auteur est
la reconstruction de la biographie de l’éponime de l’ordre Bektachi – Hadji
Bektach – en accord avec des données plus ou moins coherentes. L’étude
approfondie de cette communauté permet de concevoir de plus proche le
processus de l’apparition et de dévelopment des confréries soufies en Asie
Mineure et d’établire les traits caractéristiques de la culture de cette région
du monde islamique en XIIIe – XVIe sciècles.
Selon les calculations des chronistes divers, Hadji Bektach Veli, né
entre 1209 et 1240 a la ville de Nichapoure au Khorassan, est mort après
1270 (quelques sources donnent la date 1337, mais la plupart des savants
pensent que ce n’est pas la vérité). Les premiers partisans de la doctrine de
Hadji Bektach Veli vivaient à la fin de XIIIe et au début de XIVe siècle: Sari
Saltuk (m. 1300), Baraq Baba (m. 1307), Yunus Emre (m. 1320/21), SaidSadeddin (qui a ecrit le traite de ‘Makalat’, manuscrit date de 1313), Geyikli
Baba (m.avant 1330) et d’autres. C’était la période de l’invasion mongole,
pendent laquelle l’Islam pour quelques décennies a perdu sa privilège d’être
la religion d’État. Ce fait a favorisé sans aucune doutes le processus de renforcement des confréries soufies heterodoxies; il a fait augmenté la charisme
de ses précepteurs – les pirs, les sheikhs, les murchides.
En époque soufisme se présente comme une sorte de l’idéologie des
principautés turcomanes de l’Anatolie, et, parmis celles-ci, de principauté des Ottomanes. L’union de la dinastie des Ottomanes avec l’ordre
de Bektachis s’est cristallisée en seconde moitié de XIVe sciècle après
l’apparition du corp militaire des Janissaries complèté de jeunes prisonniers chrétiens. On a accordé à Hadji Bektach l’honneure de devenir le
saint protecteur de ce corp, ce que rendait plus facile l’incorporation des
Bektachis dans la structure sociale de l’Empire en état de formation. Il
n’y avait pas de grands changement en doctrine primordiale de Bektachis jusqu’au début de XVe sciecle.
Les sources écrites produites par les Bektachis eux-mêmes sont assez nombreuses: on peut considérer en premier ligne les ouvrages hagiographiques en langue turque. La plus connue des compositions de ce
genre est la biographie mystique de Hadji Bektach Veli nommée Vilayetname-i Hadji Bektach-i Veli (datée de l’environt 1481 – 1501), le compendium principal des données sur Hadji Bektach comme un personage
du premier plan de la tradition mystique turque. Dans la même catégorie
on inclus les ‘vitae’ d’autres saints de la confrérie Bektachi, telles comme
Vilayet-name-i Abdal Musa (début de XVe siecle) Saltuk-name (1473 –
1480), Vilayet-name-i Otman Baba (1478), Vilayet-name-i Hadjim
Sultan, Vilayet-name-i Seyyid Ali Sultan (tous les deux – la fin de XVe
siecle) et d’autres.
La vie de Hadji Bektach Veli est divisée d’après les sources par
quelques étapes: l’ascèse au Khorassan, la pérégrinations à travers les
pays du Moyen-Orient, l’arrivée en Anatolie et les contacts initials avec
les soufis aborigénes, la fondation du couvent (tekkè) à Suludja Karahuyuk, le refus de l’activité et, après cette décision, – les actions individuelles des disciples et des halifès de Hadji Bektach Veli dans de vastes
domaines de l’Anatolie médievale. Hadji Bektach était initialement un
membre de communauté des derviches errants de Khorassan (‘Horasan
erenleri’); depuis de migration en Anatolie il devient le chef d’un groupe
simile des derviches mendiants de cette contree nommés les ‘Abdalan-i
Rum’. La quéstion de proportion des éléments sunnis et shiis dans la
doctrine des ‘Abdalan-i Rum’, comme dans la doctrine de Hadji Bektach en persone, a devenu plusieurs fois l’objet des discussions entre
les spécialistes turcs et européens. Beaucoup d’entre eux pensent que
les éléments shiits ont était integrés dans l’ensemble des croyances des
Bektachis à partir de la première moitié de XVe siècle grace a l’influence
de la secte gnostique des Houroufites de la souche iranienne.
Les biographies religieuses contiennent l’élément mythologique
très fort provenant de l’époque préislamique (chamaniste, bouddiste,
parfois aussi chrétien). Les saints Bektachis produisent beaucoup de
miracles, leur vie étant représentée complètement mêlée avec la spèhre
de la mystère. Les miracles des saints ne sont pas strictement liés avec les
dogmes musulmans; parfois leur description présente les traits contraires à ces dogmes. Les données légendaires de Vilayet-name et d’autres
sources hagiographiques de la confrérie de Bektachiyya ne sont pas en
corrélation directe avec les chroniques ottomans. Il s’agit de la divergence de mentalité entre le point de vue oficiel (éxoterique) et initiatique (ésoterique). Ces materiels peuvent être utilizés par un historien
à une seule condition: celle de prendre en vue tous les particularités des
communautés des soufis et du culte des saints, en toute leur spécificité.
Content
РУССКАЯ ВЕРСИЯ: Хаджи Бекташ Вели и суфийское братство бекташийа